L’époque Gallo-Romaine
A la fin du premier siècle avant notre ère, notre région et ses peuples furent conquis par Rome. En quelques générations, les peuplades celtes furent latinisées et leur langue disparut. Pendant trois siècles, la sécurité fut garantie et une relative grandeur se développa. Notre village était situé dans la province des Médiomatriques dont la capitale était Divodurum (Metz). L’axe Nord-Sud qui reliait l’Italie à la vallée du Rhin en passant par Lyon, Dijon, Toul, Metz et Trèves, était la voie de communication majeure. Les Romains construisirent un réseau de routes secondaires à des fins commerciales et militaires. Il était emprunté par les marchands, les voyageurs et les soldats qui apportaient à notre cité la prospérité, mais aussi la sécurité contre les invasions des peuplades germaniques dites « Barbares ».
Escherange-Molvange en ce temps-là
Le toponyme le plus connu de cette époque est la voie romaine située sous le Kirmech, ou Kemet, du latin caminus(chemin). La présence du ruisseau connu sous le nom Tiefbach (ruisseau profond) était déjà attestée dès 799 sous la forme latine Fluvio Simara.
En avril 1981, des travaux de construction à Molvange au lieu-dit Herrchen (secteur des rues des Prés et de la Côte), amenèrent la découverte fortuite de deux sépultures. Les deux squelettes en décubitus dorsal (couchés sur le dos) étaient enterrés en terre libre à environ 1,50 m de profondeur, distants de 0,70 m et orientés sud-nord (tête au sud). A environ 3 m des inhumations se trouvait une fosse contenant des cendres et des ossements calcinés. Il est donc probable que ces sépultures ont fait partie d’une nécropole plus importante, ayant comportée des incinérations. La découverte à proximité d’un fond de vase à cuisson oxydant, émanant probablement du Haut-Empire, renforce cette hypothèse.
Dans la tombe n°1, ont été découverts : une garniture de ceinture en bronze comprenant une boucle, une contre-plaque décorée, six appliques en forme de pelta, six autres rondes dont une à umbo central et toutes avec rivets de fixation; un torque en bronze avec un fermoir en tête de serpent; 3 anneaux avec crochets en S; un poignard, une hache avec son aiguisoir; un bol en verre; une cruche à anse dite de Mayen contenant des graminées.
«Sources : 1. Tombes du Bas-Empire à caractère militaire de la région de Thionville (R.A.E.) Auteurs : N. Hebbert, A. Simmer, R. Wagner. 2. Communications de H.W. Boehme. 3. Mélanges d’archéologie et de toponymie à Escherange-Molvange-Volmerange. Auteur : R. Wagner.»
Les diverses composantes du mobilier permettent d’attribuer ces sépultures à la fin du IV siècle. Elles sont spécifiques des tombes d’auxiliaires militaires du Bas Empire; le couteau-poignard, la hache, le torque et les garnitures de ceinturon en pelta feraient de leur propriétaire un soldat alaman. Il est probable que Molvange protégeait l’important Vicus de Caranusca (Hettange-Grande), un des rares relais d’étapes sur la voie romaine Metz-Trèves mentionnés sur la Carte de Peutinger.
La tombe n° 2 contenait une bouteille en verre irisé du type Isings 101 contenant un dépôt rougeâtre (probablement du vin) et une cruche à anse de Mayen de type Alzey 30.
Découvertes d’artefacs préhistoriques s’étendant du Paléolithique supérieur à l’âge du bronze.
Affleurements de chaille bajocienne.
Diverticule secondaire gallo-romain. Traces de centuriations. Sépultures gallo-romaines du ive siècle. Vestiges gallo-romains sur plusieurs gisements.